Patrimoine
Commune de Montbrun : Ses remparts, son église, sa chapelle, sa voix gallo-romaine, son moulin

Description de la chappelle Notre-Dame de Colombier :
La chapelle s’inscrit dans la période de l’art primitif roman méridional.Elle est caractérisée par une nef unique avec un transept très saillant.
Généralités
La nef est relativement large (sept mètres environ) divisée en trois travées par de lourds piliers rectangulaires engagés dans le mur.
Le transept est bas et débordant.
L’abside est semi-circulaire qui se greffe directement sur la croisée du transept.
Durant la période gothique, la travée médiane fut flanquée au nord d’une petite chapelle carrée, voûtée d’ogives et au sud d’un clocher.
Aux allures de tour de défense, le clocher est flanqué d’un porche massif.
Les adjonctions pesantes ont contribué à l’effondrement des voûtes.
Extérieur
Le chevet est entouré par de hauts cyprès.
Il est paré de bandes lombardes qui se développent sur l’abside et la totalité du transept.
Le chevet n’est pas totalement homogène.
En effet, la base du monument, lésèmes et contrefort compris, jusqu’à une hauteur de 2,50m, est construite en petit appareil allongé, aux assises régulières et à joints larges, taillée dans un grès lutescien foncé avec de nombreux trous de boulins aux espacements réguliers.
Les lésèmes qui s’appliquent sur l’abside et les croisillons du transept, dans cette partie inférieure du mur, sont très larges et construites dans le même appareil, conformément à l’art lombard.
Au-dessus d’un niveau marqué par la base des fenêtres de l’abside, l’appareil change brusquement.
Les murs sont taillés sommairement dans un matériau disparate et bigarré, de grès lutescien, de calcaire clair t de tuf (le turret).
Les lésèmes de l’abside et des faces nord et sud des croisillons subissent à ce niveau un léger rétrécissement.
La jonction avec la partie inférieure s’opère au moyen d’une assise unique et une large pierre trapézoïdale.
L’appareil des lésèmes est plus rustique : Assises irrégulières, matériau hétérogène, chaînage d’angles et de moellons posés en carreaux.
Cette existence de deux appareils différents témoigne de l’existence de deux périodes de construction de l’église.
La première période de construction remonte au XIème siècle.
Chaque panneau ajouré de l’abside et du transept ont une largeur suffisante pour l’embrasement des fenêtres.
Seuls les lésèmes qui encadrent les baies sont marquées par un rétrécissement Ce qui n’est pas le cas sur les murs aveugles des croisillons.
Les trois baies en plein cintre de l’abside et les quatre baies des croisillons sont surmontées de l’arc à clarrage double.
De mince clavaux de calcaire clair, amincis aux deux extrémités de l’arc, soulignent le tracé de l’archivolte par contraste avec le grès plus sombre du mur.
L’abside a conservé sa couronne d’arcs géminés ; Ils reposent sur les lémèses et sur de petits croisillons ornés de têtes d’animaux et de masques humains.
La construction de ces arcs géminés, dont les clavaux minces et cintrés sont taillés dans un grès plus clair que celui des murs.
Ils enveloppent un petit tympan semi-circulaire taillé dans un tuf léger.
La corniche qui la surmonte a été remaniée, elle est constituée par de grosses pierres plus claires, au profil biseautée et d’une fracture assez grossière.
Entre cette corniche et les tuiles du toit, on aperçoit les restes de l’ancienne toiture.
Les croisillons du transept, plus bas que ceux de la nef, ont reçu des bandes lombardes.
Le croisillon sud présente des arcs géminés très petits, taillés dans le tuf, avec tympan de même matière, montés sur des lésèmes minces et des modillons triangulaire unis et décorés de motifs géométriques gravés.
Sur sa face s’ouvre une petite baie cintrée d’une facture archaïsante.
Son arc est creusé dans un arc monolithe.
Les clavaux sont simulés par une simple gravure au trait.
Sur sa face sud, ajourée d’une fenêtre à clavage double et fortement ébrasée, les arcs géminés suivent la pente du pignon à deux rempants.
Au croisillon nord, la face ne possède que deux lésèmes sans retrait et sans arcature qui montent jusqu’à la toiture et encadrent une petite baie cintrée.
Sur les autres faces s’étendent trois séquences de petits arcs géminés au tuf, surmontés d’une corniche à simple chanfrein.
La nef est romane. Elle fut pourtant souvent remaniée.
Elle est dépourvue de lombarde.
Elle est ornée de deux petites fenêtres romanes à ébrasement extérieur et à simple clavage.
Le côté nord est aveugle.
Le clocher-porche s’élève au-dessus du portail gothique ouvert au Xvème siècle et sur le flanc sud de la nef.
Cette tour fut, semble-t-il, montée dans un but défensif.
Elle fut bâtie sur deux contreforts de la nef romane élargie pour y ménager un porche profond voûté d’un berceau brisé.
Bâties au XVème siècle, des réfections eurent lieu au XVIIème siècle.
L’appareil fut bâti avec de grosses pierres aux chaînages d’angles, ainsi que la forme des baies et des meurtrières.
La façade occidentale, très remaniée, s’appuyait sur l’ancien presbytère.
Elle conserve une partie romane en plein ceintre et à clavage double.
Son pignon est percé d’un oculus du XIXème siècle.
Les murs latéraux de la nef ont été surélevés récemment.
L’ancienne couverture de lauzes était posée directement sur la voûte.
Intérieur
La nef est ample mais ne détient pas de voûte.
Les trois travées construites en petit appareil sont cantonnées de robustes piliers rectangulaires engagés, surmontés d’impostes moulurées ou décorées de damiers.
Ces piliers massifs, prévus pour supporter le poids de larges doubleaux, d’une voûte en berceau, reçoivent aujourd’hui des arcs grêles, lancés au XIXème siècle pour soutenir la charpente et une fausse voûte en briques minces démolies en 1971.
Au sommet des murs, se trouve l’amorce de la voûte d’origine en petits moellon bien appareillées et le départ de gros arcs-doubleaux qui la soutenaient.
Les amorces de ce berceau sont encore visibles sur toute la longueur de la nef au-dessus d’un bandeau biseauté.
Les impostes ont été ici sommairement biseautées au niveau des piles de ce côté.
Difficile de dire à quelle époque s’est effondrée la voûte romane.
La travée qui constitue la croisée du transept semble avoir conservée le voûte d’origine.
Les pilastres très épais qui supporte l’arc triomphal sont surmontés de hautes impostes moulurées taillées dans le calcaire blanc.
Les croisillons du transept sont voûtées en berceaux.
Ils s’ouvrent sur deux arcs épais et bas, en plein cintre, reçus par des piliers engagés aux impostes de calcaire blanc, moulurées, de pierre blanche.
Ses trois fenêtres à l’ébrasement marqué possèdent le double clavage bomabrd.
Ses murs montés jusqu’à la base des fenêtres ont subi un rejointement au ciment noir.
Il en est de même pour le cul-de-foul de l’abside et à son double arc de tête.
Le cul-de-fourt se termine par des assises droites butant les unes contre les autres.
La chapelle gothique fut construite au nord de la nef.
Elle s’ouvre sur la nef par un arc brisé, porté par deux colonnes avec chapiteaux sculptés de feuillages plats.
Un portail , au nord communique avec le cimetière.
La chapelle Notre-Dame-de-Colombier a été construite sur un plan anodin dans la région. Elle fut achevée au XIIème siècle en réalité.

Attention ! Ce site n'est pas le site officiel de la mairie de Montbrun-des-Corbières. Si vous voulez consulter les informations officielles de la mairie, veuillez vous rendre sur le site en cliquant sur la photo de la mairie placée ci-contre. Vous y trouverez les informations mises à jour de la commune et nécessaires pour toutes vos démarches d'ordre administrative. |